Running man de Stephen King : Une course poursuite télévisée

Stephen King nous décrit des Etats-Unis marqués par les inégalités et la violence. Le pays est désormais divisé par deux populations qui ne se mélangent pas, les très riches et les très pauvres. Je sais que c’est un cauchemar vers lequel on semble se diriger, mais dans Running man, Stephen King nous offre une lueur d’espoir : un homme droit dans ses bottes.

Alors attention, je vais te présenter le cliché de l’homme alpha sympathique. Notre Ben national est un père de famille aimant, courageux, intelligent, honnête et qui est prêt à tout pour sa famille. Je l’imaginais un peu comme Toretto dans Fast & Furious. Et comment ne pas apprécier un homme de cette envergure ?

Une course poursuite haletante

Malheureusement, pas de bol pour Ben, les grands méchants, aka le gouvernement, vont considérer son intelligence et son cynisme comme un danger pour l’équilibre de la société. Pour l’éliminer sans faire de vagues, on va lui proposer de participer à l’émission X. Le concept est simple et très glauque, on lui offre 100$ à la famille de Ben pour chaque heure où il aura réussi à fuir ses bourreaux.

Moi j’aurais refusé parce que je me prends les portes de mon appartement donc il y aucune chance que je passe la première heure. Mais Ben, c’est un bonhomme, c’est le Toretto de Stephen King. Donc il n’hesite pas une seule seconde à se sacrifier pour sauver sa fille.

Et en tant que lectrice, cette intrigue, c’est du pain béni. Tu sais que plan de Ben ne va pas du tout se dérouler comme prévu. Donc je n’avais plus qu’à m’asseoir avec mon pop-corn. Et je n’ai pas été déçue, il y avait des cliffhangers à la fin de chaque chapitre.

Ben est toujours en danger. Il a les tueurs à gages sur ses côtes et tout le monde est prêt à le dénoncer pour remporter un peu d’argent. Donc dans un chapitre Ben est dans une ville, ensuite il est à la campagne. Il bouge tout le temps. Et c’est ça que j’ai apprécié, ses déplacements donnaient du rythme à l’intrigue. Tu ne vois rien, mais tu lis le livre comme si tu regardais un film d’action.

Le prix d’un divertissement sans limite

Mais il y a quand même un point qui me parait dingue. Tout le monde trouve cette traque télévisée normale.

C’est pas très grave si je me réjouis devant les malheurs de Ben. Moi, je sais que c’est de la fiction. Mais les personnages du livre, c’est quoi leur excuse?

Running man est une dystopie, donc c’est effrayant d’imaginer une société où on s’amuserait à voir des citoyens desespérés prêts à mettre en jeu leur vie pour leur survie ou celle de leurs proches.

On est dans une époque où les spectateurs veulent voir des programmes extraordinaires et il n’y a plus de limite. Et bien évidemment, qui est-ce qui casque ? Les personnes les plus défavorisées.

Donc même si Running man est un blockbuster Stephen King semble nous demander jusqu’où la société peut aller avant qu’on se rende compte de la gravité d’un événement, qu’on se révolte ou qu’on se serre les coudes.

Je ne te spoilerai pas la fin mais si tu donnes une chance à Running man, tu remarqueras que le premier chapitre commence par 100 et comme dasn tout compte à rebours, tu peux être sur que la fin sera explosive.