6 livres avec des femmes fortes

Pour célébrer la journée des droits de la femme, je vous propose 6 livres avec des femmes fortes écrits par des femmes (fortes 😅). J’ai cherché 6 livres qui mettent en avant la pluralité des femmes, de leurs parcours et des difficultés qu’elles peuvent rencontrer à travers l’époque et les contextes.

Kim JiYoung née en 1982 de Cho Nam-Joo

A 35 ans, Kim Jiyoung, Coréenne ordinaire à la vie jusque-là des plus banales se met soudain à agir de manière étrange. Pourquoi ?

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes.

Que peut-il bien lui être arrivé ? En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de Kim, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste. Mais Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court.

Si tu cherches des lectures féministes, je ne peux que te recommander Kim Ji Young née en 1982, de Cho Nam-Joo.

Je trouve l’intrigue extrêmement bien construite. L’autrice a réussi à retracer la vie d’une femme sans longueur et sans formule alambiquée. C’est juste un roman court et percutant. Et la fin m’a juste laissée bouche bée 😱.

Ce que je tire de ce livre c’est qu’il y a encore énormément de chemin à faire. Et contrairement à ce que veulent nous faire penser les hommes relous qui ont fait tout un scandale autour de ce livre, l’autrice n’est pas du tout contre les hommes. Elle établit juste un constat, après libre à chacun de participer ou pas à un futur toujours plus égalitaire.

Pachinko de Min Jin Lee

Début des années 1930. Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche négociant étranger. Lorsque cette dernière tombe enceinte et découvre que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse le marché qu’il lui propose : devenir sa seconde épouse, « l’épouse coréenne ».

Pour éviter la ruine et préserver sa famille du déshonneur, Sunja choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui offre une nouvelle existence au pays du Soleil-Levant. Cette décision est alors le point de départ d’un douloureux exil, qui sur huit décennies et quatre générations.

Avec une justesse historique remarquable et une écriture précise et dépouillée, Min Jin Lee nous offre un hymne intime et poignant à tous les sacrifices que font les immigrés pour trouver leur place en pays étranger.

Je ne m’attendais pas à être aussi émue face à la vie de Sunja et à son courage. Elle traverse toutes les épreuves possibles et inimaginables mais sa foi en l’avenir de la quitte pas. Même dans les moments les plus sombres, elle nous montre qu’une lueur d’espoir est toujours possible.

Les Filles de la chance de Charlotte Nicole Davis

Aster, la protectrice.
Violette, la favorite.
Tanny, la bienveillante.
Mauve, la combattante.
Clémentine, l’étincelle.

À Arketta, on les appelle « Les filles de la Chance ».
Leur « chance », c’est d’avoir été vendues, enfants, à la maison de bienvenue.
D’avoir été marquées et emprisonnées comme des animaux.

Le jour où l’une d’entre elles tue accidentellement un homme, signant leur perte à toutes, les jeunes filles n’ont d’autre choix que de fuir. Traversant un pays désolé où l’injustice règne en maître, elles fuient en quête de liberté, de renouveau, d’espérance.
Pour survivre, il leur faudra bien plus que de la chance…
Prenez garde à ne pas les sous-estimer, vous pourriez bien y perdre la vie…

Ce livre m’a laissée sans voix. J ai accroché dès le premier paragraphe et après ça, je n avais qu’une envie retourner dans mon lit pour lire la suite. Tout est là pour passer un bon moment : les personnages forts, les enjeux, les méchants et le message. C’est un roman que je ne me lasserai pas de recommander.

Par contre, gros Trigger Warning trafic d’humains et agressions sexuelles. Il n’y a pas de scènes graphiques mais c est un sujet patent.

Queenie, la marraine de Harlem d’Aurélie Levy & Elizabeth Colomba

Harlem. 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, est relâchée de prison. Son nom : Stéphanie St Clair. Signes particuliers : un accent français à couper au couteau et un don pour les chiffres.

Née dans la misère à la Martinique, la célèbre Queenie est à la tête de la loterie clandestine de Harlem. Avec l’aide d’une poignée de complices loyaux, elle a patiemment bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers.

À présent que la prohibition touche à sa fin, Queenie est menacée par des mafieux italiens déterminés à prendre le contrôle de ses affaires. Pour sauver son territoire, ses compagnons et sa propre vie, elle n’a d’autre choix que de se lancer dans une guerre sans merci.

QUEENIE retrace la vie de cette impitoyable cheffe de gang, fer de lance du mouvement afro-américain et féministe. Sur fond de jazz, de vaudou et de fusillades, les auteures nous convient à un bal tourbillonnant et ensanglanté, peuplé d’icônes du Harlem des années 1930 : Jack Johnson, Father Divine, Thelonious Monk, Duke Ellington…

Le livre et les illustrations sont juste magnifiques. Passé l’introduction de tous les personnages et des enjeux, j ai réellement apprécié ma lecture. C’était dur dur d’être une femme gangster dans les années 30 mais force est de constater que Queenie a su sortir son épingle du jeu et se faire respecter voire craindre. Le roman graphique était même un peu trop court j’aurais aimé faire durer un peu plus le plaisir.

Les Carmidor d’Olivia Gometz

Prête à tout pour protéger son île, la puissante famille Carmidor s’allie aux nobles continentaux et renverse le souverain. La dynastie royale est massacrée.

Tandis que les Virdemis s’emparent de la couronne, le clan insulaire étend son influence dans la capitale en usant de son or et de ses charmes. Mais au nord, la dernières Arvagna jure d’anéantir les assassins de ses parents, dût-elle rejoindre les redoutables Népéis dont les prophéties annoncent l’engloutissement des terres émergées.

Les Carmidor le savent : les vagues les plus dévastatrices ne seront pas de faites d’écume et de sel. Elles seront de terreur et de sang.

Voià un livre que je ne pensais pas autant apprécié. L’univers est sombre, sanglant et réuni tous les vices qu’on peut se permettre d’imaginer. Mais j’ai pris plaisir à parier qui serait la prochaine personne trahie et j’esperais que les femmes, malgré leur position malencrontreuse, soient celles qui gagnent la guerre.

Rosa dolorosa de Caroline Dorka-Fenech

 » Elles étaient au nombre de douze. Douze méduses qui plongèrent parmi les bulles éclairées au néon dans l’aquarium. Leurs tentacules flottant comme des fourreaux de fantômes. « 

Dans les rues serpentines du Vieux-Nice, Rosa déambule au bras de son fils, Lino. Ensemble ils rêvent de posséder un hôtel dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses. À peine dix-neuf ans d’écart, ils forment un duo inséparable. Jusqu’au jour où Lino est arrêté et emprisonné pour le meurtre d’un enfant.

Pour Rosa, l’innocence de son fils est incontestable. Dans un ballet d’images charnelles, poétiques, la mater dolorosa se lance dans une quête sublime et dévorante. Mais jusqu’où l’amour maternel peut-il conduire ?

Je clôture cette liste avec un livre qui parle de la force de l’amour d’une mère face à un événement atroce. Quand on pense à une femme forte, on pense plus facilement à une femme qui ne mache pas ses mots, à une guerrière ou à une business woman qui pense à son bien-être avant celui des autres. Mais cette intrigue nous ramène dans les malheurs du quotidien, ceux auxquels on espère tous pouvoir échapper. Rosa est émouvante, résiliante et une victime trop souvent oubliée.

Et toi, quel livre tu me recommandes avec une femme forte ?


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