Imagine un monde où les femmes sont limitées à 100 mots par jour. Vox t’offre une plongée dans un univers dystopique effrayant où ta voix ne te permettra plus de lutter contre les oppressions
bon à savoir
Best-seller
Ce que j’en pense
L’intrigue de La Servante écarlate est effrayante, mais celle de Vox l’est tout autant. Dans cet univers dystopique, les femmes n’ont droit qu’à 100 mots par jour. Un mot de plus et leur tout nouveau bracelet les zappe.
Oui, il y a des hommes qui n’en pouvaient plus d’entendre parler des femmes. Donc une fois au pouvoir, ils ont eu une brillante idée : envoyer des décharges électriques aux femmes qui parlent trop.
Sympathique n’est-ce pas ?
J’ai trouvé cette idée réaliste tant elle est simple et effrayante. Malheureusement, l’autrice n’a pas pu s’empêcher de partir en roue libre, mais je reviendrai sur ce point plus tard.
Revenons aux femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à des postes à responsabilités et au sein des gouvernements, on pourrait donc penser que les droits des femmes sont acquis. Dans Vox, les femmes ont commis cette erreur. Et en clin d’oeil, les voilà muselées comme des chiens à devoir compter le nombre de mots mentionnés pour éviter une punition douloureuse.
Et comment lutter lorsqu’on est réduit au silence ? C’est ce que se demande Jean McClellan, une linguistique déterminée qui cherche les failles du système sans jamais y parvenir.
Ne mettons pas tous les hommes dans le même panier
Les magouilles de Jean ne fonctionnent pas, mais elles ont le mérite de montrer que son mari est une bien belle pourriture. Il fait partie de ces gars qui te diront “non mais pas tous les hommes”.
Alors oui, Vox te montre que les hommes sont tous différents. Il y a les hommes violents, ceux qui approuvent la violence, ceux qui ferment les yeux devant la violence, ceux qui plissent les yeux en te faisant remarquer que 100 mots par jour, c’est mieux que rien et puis il reste le dernier pourcent qui se bat pour que les femmes soient leurs égales.
1%, c’est pas grand-chose quand tu sais que la majorité des personnes au pouvoir sont des hommes.
Donc en ce sens, je dois reconnaitre que Vox est impactant. La première partie se questionne sur la puissance de la parole et des mots dans des combats sociétaux mais elle questionne aussi la place des personnes qui se disent alliées d’une cause.
Une seconde partie peu convaincante
Et puis l’autrice a voulu développer un personnage féminin badass et je suis restée pantoise sur la seconde partie de Vox.
Face à notre linguistique bad ass, j’avais des vilains dignes d’un film de super-héros. Tous les éléments d’un blockbuster étaient présents : formules secrètes, personnages sacrifiés, personnage disparu qui réapparait à un moment inattendu, sauvetage in extrémis.
Tout plein de péripéties qui étaient tout sauf nécessaires si tu veux mon avis (et tu es là pour ça donc je te le donne).
Pour faire court, car cet avis commence à être long, j’ai commencé un roman réaliste qui parle d’oppressions. Et je l’ai terminé en me disant que la fin était bâclée et beaucoup trop rocambolesque.
Je suis consciente qu’on peut être frustrée par la fin ouverte proposée dans la Servante écarlate, mais ce n’est parce qu’on souhaite proposer une note positive à la fin de son roman qu’on doit plonger tête baissée dans une intrigue aux allures d’un film Marvel.
tu aimeras Vox si
Tu es fan de dystopies ou de romans d’action. Malgré ses défauts Vox est un roman qui se lit d’une traite. Et il te fera réfléchir à la place des femmes dans la société et à l’importance de la liberté d’expression.
Synopsis
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays.
Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour.
En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne.
Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots.
Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
tu aimes ce livre ? Je te recommande
🍵Tu as trouvé ma chronique ou mes recommandations utile(s) ? Tu peux me soutenir en m’offrant un thé. Je le boirai en rédigeant les prochains posts.
Cet article peut contenir des liens affiliés : toute commande passée via ces liens contribue au financement du blog Daily Debby.
Partage ce post :
Lisons ensemble
Rejoins le club des lecteurs de qualité avec Délie des livres. Reçois touts les mois ton shot de recommandations et de conseils littéraires qui te feront parler de livres et corner leurs pages.
Mes derniers posts
Rentrée littéraire : Le parcours de femmes invisbilisées avec Les femmes de bidibidi de Charline Effah
https://youtu.be/W44yH5UFGVA Minga rejoint le camp de Bidibidi au nord de l’Ouganda pour résoudre le mystère…