Ma sélection de sorties littéraires : mars – avril 2022

6 autrices, 6 voix de la diversité, réunies par l’association Diveka et Rageot.

Voici mon identité  ! Elle était gommée, bafouée ou méprisée. On m’avait rendu.e invisible, inaudible. Ma voix éclate ici. À votre tour, faites-entendre la vôtre pour que les diversités jaillissent  !

Nos identités, celles qu’on nous impose et celles qu’on cache est le seul livre de la liste que j’ai déjà lu. Donc si le synopsis t’intéresse, je te recommande de jeter un coup d’œil à mon avis.

En 2011, Solène Chalvon-Fioriti a vingt-quatre ans et découvre le métier de journaliste en Afghanistan.

Lors d’un reportage à la faculté de droit de Kaboul, elle tombe sur un avortement qui dérape dans les toilettes de l’université, manœuvré par un groupe de jeunes étudiantes. La scène est irréelle en terre afghane, rigide et conservatrice.

Elle va sceller la rencontre avec la Pill Force, réseau clandestin féministe qui distribue des pilules abortives partout dans le pays.

Au centre de ce groupe et de ce récit il y a la meneuse, la puissante et caustique Layle, avec qui l’autrice se lie d’amitié et qui sera, sept ans plus tard, assassinée par son frère.

À travers l’histoire de ces militantes qui se sont « éveillées », elle fait revivre, jusqu’aux dernières évacuations cet été, dix années d’un Afghanistan démocratique, entre promesses non tenues, désenchantement et violence endémique.

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin.

Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre.

Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l’égalité des femmes et des afro-américains n’en est qu’à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d’un espoir brûlant de liberté.

Axelle Jah Njiké relate ici sa vie d’afropéenne, fille, femme devenue mère, ayant souffert de violences sexuelles et éducatives dans l’enfance.

Se réappropriant l’histoire de sa famille, elle confronte les injonctions qui ont pesé et pèsent encore sur les femmes. Mais c’est aussi le récit d’un éveil, d’une émancipation par la littérature et la sexualité, où l’intime rejoint l’éminemment politique.

Un livre choc qui comptera comme l’un des grands récits intimes féministes.

Élodie-Aude a grandi dans la peau d’une petite fille noire.

Comme beaucoup d’autres, elle n’a trouvé dans ses livres que des visages blancs, des cheveux blonds, des yeux clairs et ce, jusqu’à l’âge adulte. Où était-elle ?

Cette question donne naissance à ce texte, marqué par des questionnements. Où sont les minorités dans la littérature française ? Quels sont les effets de ce manque de représentation ? Mais surtout, quelles solutions à cette absence ?

Dans ce livre, vous trouverez la prise de parole d’une femme noire qui milite pour son droit à la représentation et à l’inclusivité avec puissance, justesse et ferveur. Un texte qui vient du cœur, sans prétention, si ce n’est celle de vous sensibiliser à sa cause.

Le manifeste est actuellement en rupture de stock. Croise les doigts avec moi et peut-être qu’on pourra se le procurer prochainement.

Après le décès brutal de son père, Glory rentre à Londres pour ses funérailles et découvre la vie des membres de sa famille s’est écroulée.

Son frère est en prison, sa sœur a abandonnée sa carrière pour prendre soin de sa famille et sa mère est au bord de la dépression.

Glory décide donc de rester à Londres et de prendre soin de sa famille. Cependant Glory risquera de tout perdre lorsqu’elle déterrera un secret de famille que tous auraient souhaité garder enfoui.

Montgomery, Alabama. 1973. Civil Townsend, une jeune afro-américaine vient d’obtenir son diplôme d’infirmière et a hâte d’aider les femmes de sa communauté à prendre en main leur vie et leur corps.

Mais ses premières patientes sont deux jeunes filles de 11 et 13 ans. Elles n’ont jamais embrassé un garçon, mais elles sont noires et pauvres. Tant de raisons qui poussent leurs parents à demander à ce qu’on leur prescrive des pilules contraceptives.

Civil prend ses deux jeunes filles sous son ailes. Cependant, un jour, en frappant à leur porte, elle apprendra que l’impensable est arrivé et plus rien ne sera jamais pareil.