Pour récupérer la garde de sa fille, tous les faits et gestes de Frida seront épiés par les cameras du centre de rééducation maternelle. L’objectif ? Déterminer si Frida est une bonne mère.
bon à savoir
Ce que j’en pense
Ce livre commence par une journée de merde.
Le type de journée que tu as surement déjà vécu : tu te réveilles malade, tu as mal dormi, ou juste il pleut et tu te demandes si tu as vraiment besoin d’argent pour vivre. Habituellement la réponse est oui donc tu sors de ton lit.
Et je ne sais pas si tu as remarqué, mais ce sont souvent durant ces journées de merde que tu prends des décisions saugrenues.
Une mauvaise décision aux lourdes conséquences
Frida, le personnage principal, ne va pas vivre un jour mais une semaine de merde avec sa petite fille de 18 mois qui est malade et qui ne dort plus.
Ainsi, quand Frida se rendra compte qu’elle a oublié un papier important au bureau, elle prendra la décision bancale qui sera le pic de sa semaine de merde : elle va laisser sa fille seule chez elle.
Frida pensait faire un aller-retour, mais son trajet de 10 minutes s’est transformé en 2 heures, les voisins ont entendu la petite Harriet pleurer et ils ont appelé la police.
Frida passera donc d’une semaine de merde à une vie de merde.
La police ne lui fera pas seulement un rappel à l’ordre. On lui retirera sa fille, on installera des caméras chez elle et on lui demandera de prouver qu’elle est une bonne mère.
Alors Comment prouver qu’on est une bonne mère ?
Selon le gouvernement, rien de plus simple. Frida doit pleurer mais ne pas s’apitoyer sur son sort. Garder son appartement propre mais juste assez pour montrer qu’elle est impactée par le départ de sa fille. Et doit prouver qu’elle a une vie sociale mais ne pas trop s’amuser.
Frida étant une femme parfaite, elle échoue lamentablement à ce test et termine dans un centre de rééducation maternelle.
Un lavage de cerveau
Pendant un an le gouvernement éloignera Frida de sa famille et de sa fille pour lui apprendre à parler, réprimander, encourager et aimer comme “une bonne mère”.
Les mères pensionnaires seront évaluées et classées par les responsables du centre. On notera, par exemple, leur capacité à calmer leur enfant de substitution – oui j’ai dit enfant de substitution mais je laisserai cette partie de côté sinon mon retour sera trop long – et à échanger des câlins.
Suite à ces évaluations, les mères avec les meilleures notes pourront appeler leur enfant.
Néanmoins, malgré toute la bonne volonté du monde, le comportement de Frida n’est jamais satisfaisant au yeux des responsables. Elle reste une mauvaise mère.
Et les hommes dans tout ça ?
Je parle beaucoup de Frida, mais où se trouve le père de leur enfant ? Le père d’Harriet est uniquement présent pour les bons moments. Sa fille est malade et son ex-femme est épuisée, mais ça ne change rien pour lui, il prend uniquement sa fille un week-end sur deux.
Puis quand il a la garde exclusive de sa fille parce que Frida est au centre de rééducation maternelle durant un an , qui va prendre toutes les décisions importantes ? Sa nouvelle copine !
Va-t-on lui reprocher d’être un mauvais père parce qu’il ne s’implique pas assez ? Absolument pas. Tout ce qu’on lui demande de faire, c’est d’être présent.
Le pire dans tout ça c’est qu’à plusieurs reprises, j’étais énervée contre la copine du père de prendre des décisions qu’elle n’était pas supposée prendre comme par exemple le choix de l’école ou le régime alimentaire d’Harriet.
Mais si je suis honnête avec toi, elle a pris toutes ces décisions parce que monsieur était incapable de faire quoi que ce soit.
Conclusion, un bon père est un père présent, un bonne mère est une mère qui pense uniquement à son enfant est une bonne belle-mère ? Bonne chance pour la trouver parce que son cas semble encore plus compliqué que celui de la mère.
Ce que je retiens de L’Ecole des bonnes mères
L’intrigue aurait pu plus se concentrer sur l’impact des critiques sur la santé mentale des mères mais aussi sur la différence de traitement entre les mères blanches et les mères non-blanches.
Ces sujets sont abordés mais en surface alors qu’ils auraient pu apporter de la profondeur à l’intrigue contrairement aux évaluations que le centre faisait passer aux mères.
Les évaluations amenaient de l’action mais elles ne nous permettaient pas d’en apprendre plus sur les personnages ou sur le fonctionnement du centre.
Néanmoins, excepté ce point négatif, L’école des bonnes mères reste selon moi une dystopie réaliste qui permet de réfléchir à la parentalité et à comment les mères sont perçues dans la société.
Synopsis
« Je suis une mauvaise mère, mais j’essaie d’être meilleure. » « Nous avons votre fille. » C’est le message qu’entend Frida alors qu’elle s’est absentée en laissant seule sa fille de dix-huit mois. Les voisins l’ont vue sortir et ont appelé la police, venue récupérer l’enfant.
Mère célibataire, Frida s’occupe seule de sa fille, tout en travaillant pour une université locale. A la suite de plusieurs nuits sans sommeil, elle s’est aperçue qu’elle avait oublié un dossier important sur son lieu de travail. Sans réfléchir, elle est partie le chercher, déclenchant une série de conséquences qui la dépassent.
Sous l’oeil des services sociaux qui installent aussitôt des caméras chez elle, Frida est mise à l’épreuve. Après une période d’observation, la sanction tombe : Frida perd la garde de sa fille pour un an, temps qu’elle passera dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à devenir une « bonne mère ».
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