Pour qui les femmes se font-elles belles ? Pour elles, les hommes ou pour renflouer les caisses des entreprises ?
bon à savoir
Ce que j’en pense
Etre belle, ca te bouffe ton énergie et ta santé. Et le pire dans tout ça, c’est qu’un beau matin, un inconnu peut décréter que c’est fini, t’es moche. Voilà ce que j’ai tiré des 289 pages de Beauté fatale de Mona Chollet.
Après plusieurs années à prendre la poussière dans ma PAL, je suis contente d’avoir pu lire Beauté fatale pour préparer le dernier rendez-vous de Délie des livres, Tu es moche mais moi aussi.
Ce que je retiens de ce livre tient en un paragraphe. Tu peux perdre toute ton énergie et ta santé pour être belle, un beau matin, sans crier gare, ce sera fini. La société aura décrété que tu es vieille et moche.
J’ai résumé Beauté Fatale en un paragraphe mais les idées développées par Mona Chollet valent le coup d’œil.
Elle dénonce le business de la mode et de la beauté, la représentation du corps de la femme dans les médias et toutes les conséquences d’un idéal inatteignable sur la perception que les femmes ont de leur corps.
Mais malgré des idées intéressantes, j’étais déçue du ton utilisé dans le livre. A plusieurs reprises, Beauté fatale s’apparentait plus à une attaque qu’à un essai.
Mona Chollet semble avoir écrit ce livre sous le coup de la colère, elle veut qu’on le sache et elle tire à balles réelles sur ceux qui osent croiser son chemin.
Par exemple, dans un chapitre les mannequins font de l’argent puis dans le suivant l’autrice déplore leur détresse psychologique. Autre exemple, Mona Chollet décrit Paris Hilton comme une femme faite en plastique avant de plaindre sa condition de cintre vivant.
Alors oui, je le lui accorde, Paris mettait trop de gloss et je ne comprends toujours pas l’attrait pour le far à paupière bleu turquoise, mais est-ce une raison de la comparer à une pompée gonflable ? Je ne pense pas.
Beauté fatale reste une non-fiction que je recommande. Je l’ai énormément annotée et elle soulève des sujets qui sont toujours d’actualité.
Néanmoins, je l’ai refermée avec une pointe de frustration. Mona Chollet n’a pas pu s’empêcher de se distinguer des femmes du milieu de la beauté et de la mode en les rabaissant à plusieurs reprises alors même qu’elle dénonce le traitement que la société leur réserve.
Synopsis
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la « tyrannie du look » affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée.
Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d’autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu’il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
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