Tu ne sortiras pas indemne d’Underground Railroad. Voilà, c’est dit : tu vas te prendre une grosse claque, et je pense qu’elle est nécessaire. Après, vas-tu apprécier cette lecture, en être traumatisé ou un peu des deux ? Ça, c’est une autre question.
Bon à savoir
Etats-Unis
Esclavage
Course poursuite
Prix littéraire
Trigger warning
Ce roman contient des scènes de violence graphiques.
Ce que j’en pense
Underground Railroad est une porte d’entrée sur les États-Unis du XIXᵉ siècle, quelques années à peine avant la guerre de Sécession et donc la fin de l’esclavage.
Le point de départ est Cora, une jeune esclave qui tente de fuir l’enfer des plantations du Sud des États-Unis. Cependant, on ne suit pas uniquement son histoire : on découvre le pays à travers les yeux d’un chasseur d’esclaves blanc, d’un abolitionniste, d’un esclave affranchi et donc d’une esclave en fuite.
Tous ces points de vue sont l’occasion de sortir du prisme de la future guerre de Sécession, avec d’un côté les États abolitionnistes et de l’autre les États esclavagistes, pour plutôt se demander ce que signifie être noir dans un État abolitionniste.
J’en retiens que la peur se trouve dans les deux camps. Les esclaves ont peur d’être tués, les abolitionnistes ou les non-esclavagistes ont peur d’être tués, et les partisans de la traite négrière ont peur que les esclaves se rebellent et les tuent. Tout le monde vit dans la peur de l’autre.
Je terminerai tout de même avec un avertissement : les premières pages m’ont laissée sans voix et sont à l’image du reste du roman. On se prend en pleine face la cruauté humaine, la violence, et le tout est graphique. Donc, âmes sensibles, abstenez-vous ou allez-y armés.
A bientôt ! 🐧
Deborah